Quatre ans après leur première collaboration sur "Le Parrain" de Francis Ford Coppola, Al Pacino et John Cazale se donne à nouveau la réplique sous la direction de Sidney Lumet dans "Un après-midi de chien". Inspiré d'un fait divers relatant un braquage de banque ordinaire virant au tapage médiatique, le film rafle cette année-là toutes les récompenses des Oscars et des Golden Globes. Le réalisateur, adepte du cinéma qui hante les rues encrassées par la réalité et la misère sociale, s’amourache de la portée sociétale du casse et le transforme en porte-étendard d'un mal-être américain. Synopsis : Sonny et Sal entrent dans une banque par une chaude après-midi de l'été 1972 avec l'intention de faire un casse aussi rapide que lucratif. Entre désertion, improvisations et curiosités malvenues, le braquage vire à la prise d'otage ne laissant d'autres choix que la négociation ou la mort. Les faits divers, et notamment ceux mettant en scène de
STAR WARS - THE BAD BATCH : VIEILLE RECETTE, NOUVELLE EQUIPE
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La franchise Star Wars connaît son lot d'adaptations depuis sa création, à tel point que Disney lors de son rachat en 2012 décrète très rapidement un reboot complet de son univers étendu pour y voir un peu plus clair. Direction la légende donc pour tout l'univers comics, romans, jeux vidéo et autres adaptations. Après des années de débats entre les fans de la franchise sur le bienfait de ce reboot et les oeuvres à conserver comme canon et celles qui peuvent rejoindre la légende, il paraissait évident que les séries animées de Dave Filoni, le successeur légitime de Georges Lucas, devaient rester dans la partie. Depuis, leur créateur a pris une place prépondérante dans toutes les créations de l'univers au côté d'un Jon Favreau toujours plus imposant. Il était donc logique que l'on propose à Dave Filoni de poursuivre son épopée animée avec une huitième saison finale de The Clone Wars et une nouvelle aventure : The Bad Batch.
SYNOPSIS :
Il était une fois dans une galaxie lointaine, très lointaine : La république galactique vient de s'effondrer en laissant place au terrifiant empire de Palpatine. Au milieu de ce changement de régime pour la galaxie, une équipe de soldats d'élites clones modifiés pour être plus performants au combat résiste à l'ordre 66 demandant la mort de tous les jedis. Leur destin est entre leurs mains, et ce n'est pas ce que l'on attend d'eux. Une seule mission : Survivre.
[Si vous n'avez pas vu les séries "The Clone Wars" et "Rebels" je ne peux que vous encourager à commencer par-là, toutefois je ne spoilerai rien dans cet avis concernant ces séries si ce n'est qu'elles sont géniales.]
Pour la première fois dans l'univers animé Star Wars, l'action change de prisme. Terminé les jedis et leurs pouvoirs mystiques, place à des hommes "presque" normaux qui ne connaissent rien de la Force et de ses mystères. Et c'est exactement ce dont avait besoin cette période précise de l'histoire de Star Wars. L'empire mène son épuration des derniers jedis et enserre toutes les planètes de sa main gantée pour s'en assurer une totale soumission. Face à cela, il est important de montrer le ressenti de ces anciens soldats qui ne se retrouvent pas dans les nouvelles inclinations de l'empire. De même, il est intéressant de s'intéresser aux rapports d'autorités dans ce genre de situation. L'allégeance du soldat doit-elle aller à la cause qu'il a juré de défendre, ou à sa hiérarchie dont il tire ses ordres ?
C'est donc naturellement que la série va porter sur quatre groupes de personnages et quatre visions des évènement : La Bad Batch et son questionnement sur le rôle à avoir dans ce changement de paradigme, les clones endoctrinés pour qui la vérité ne peut pas leur venir directement mais doit être énoncé par le commandement, les rebelles d'hier et d'aujourd'hui qui doivent collaborer face à un ennemi commun, et les civils qui, bien malgré eux, doivent décider dans quel camp se ranger faute de quoi ils deviendront spectateurs/victimes de leur époque. Au delà de ces visions qui se confrontent, il y a un autre regard qui se pose sur autre chose que son propre environnement, celui d'une enfant qui accompagne le groupe. Entre émerveillement et innocence, Omega va représenter la voix de la raison des soldats, celle qui leur rappelle qu'ils ne sont pas une fin en soi, qu'il reste des choses à défendre.
La série vient seulement d'achever sa première saison mais est déjà renouvelée pour une seconde. À titre de comparaison, "The Clone Wars" a atteint les 8 saisons et "Rebels" les 4 saisons. La série n'est pas dénuée d'intérêt et en premier lieu son style d'animation qui fait un lien plus qu'intéressant entre ses deux prédécesseuses. Le premier épisode de la saison travaille particulièrement bien ses plans et le côté spectaculaire des scènes importantes. On regrettera que par la suite les mêmes efforts ne soient pas forcément appliqués à tous les épisodes. C'est par ailleurs la présence un peu trop importante d'épisodes fillers qui est le plus dommageable sur cette saison. Alors que son début et sa fin sont captivants, le cœur de la série est axé sur la présence d'un personnage distributeur de quêtes annexes particulièrement inutiles et prétextes à combler les vides. Cela reste malgré tout un bon divertissement pour les fans de la franchise toujours désireux de gratter la moindre couche de poussière de l'univers.
Le deuxième point qui atteint assez vite ses limites, c'est la présence d'une enfant dans le groupe de soldat. Si l'on comprend son intérêt pour séduire un public plus jeune qui s'identifiera à elle et son utilité dans l'avancée de la quête des héros, c'est son jeune âge et son besoin de protection constant qui rendront le personnage légèrement agaçant puisque créant des boucles redondantes dans les scénarios. Un écueil qui semble se diriger lentement vers sa dissolution au fur et à mesure de l'évolution du personnage mais qui gâte un peu cette première saison et ses enjeux. C'est sans doute symptomatique d'une série qui souhaite s'ouvrir au plus grand nombre (dans une saga qui couvre presque trois générations de fans), que de ne pas savoir choisir entre un ton familial et bon enfant et des problématiques adultes plus sombres et plus complexes.
En conclusion, "Star Wars - The Bad Batch" reprend les recettes du succès de ses aînées et les applique avec plus ou moins de soins. S'il ne fait pas de doute qu'elle plaira particulièrement aux fans et au jeune public, elle ne touchera sans doute pas tout le monde. On attendra donc la saison prochaine pour savoir si la série apprend de ses faiblesses et sait se renouveler ou si elle continuera sur la route calme et bien connue de ses habitués.
Je vous invite à voir cette série et à vous faire un avis, car après tout, rien ne vaut votre propre avis.